Still Corners / Hilldale

Le duo Still Corners formé en 2009, peu après que Greg Hughes, un expatrié américain, fasse la rencontre de Tessa Murray au hasard d’un arrêt de train à Londres en 2009, s’inspire aussi bien des expérimentations de Vangelis que de l’approche cinématographique d’Ennio Morricone, en passant par la synth-pop des années 80. Leur quatrième album Slow Air (Wrecking Light — août 2018) est un album luxuriant et éthéré, très certainement inspiré par la chaleur de l’ouest américain où le groupe s’est récemment installé.

Ecouter Hilldale, c’est un peu comme tomber sur une cassette d’un morceau totalement inconnu de Real Estate, mais joué en 86 par les Go-Betweens; le genre de pop song intemporelle au goût de bubble-gum qu’écoute à coups sûrs Marty bien calé au volant de sa DeLorean. Leur musique: un paradoxe temporel en soi, assumé, bienheureux; un truc en fuite entre hier et demain. Un numéro de funambule entre une mélancolie bégueule et une euphorie juvénile toujours sur le fil.